Octobre: Objectif jardin!

Le mois d’octobre est l’occasion d’un grand nombre de travaux dans un jardin, surtout d’ornement. L’automne et le printemps sont les saisons intermédiaires entre les températures très chaudes et les températures très froides. Un rappel un peu naïf, mais qui aide à comprendre pourquoi ce sont deux temps forts dans la vie de votre jardin : ce sont des périodes intermédiaires, où l’on prépare ses plantes pour les transformations à venir.

Pour préciser le contexte, nous avons emménagé dans notre maison il y a un an et demi. Il s’agit d’une construction neuve qui a donc logiquement démarré de zéro. Mais côté jardin, lorsqu’on fait construire, il faut savoir qu’on démarre rarement de zéro… plutôt de… Moins 10 environ ! Car après une construction immobilière, et son lot de passages d’engins de chantier, décharges plus ou moins discrètes dans le terrain de caillous, métaux et autres briques, ou rajout de terre d’origine improbable pour mettre le tout à niveau, la qualité du sol est sérieusement amochée. Et dans ce sol extrêmement appauvri, il est difficile de faire pousser quoi que ce soit.  Il faut donc s’armer de patience -encore elle !- pour peu à peu enrichir cette terre meurtrie. Un ajout de terre végétale, fumier ou compost au démarrage de votre jardin est un gros plus, même si le coût du transport de ces amendements n’est pas négligeable. Renseignez-vous auprès des déchetteries, des particuliers (coucou Le bon coin) mais aussi des agriculteurs près de chez vous.

Bruyère.

Une fois que votre terrain est mis à niveau, et si possible enrichi, observez-le : est-il sableux ? argileux ? Il est indispensable de déterminer le type de sol qui se trouve sur votre terrain pour savoir quelle variété de plante est susceptible d’y prospérer. Un sol argileux est plutôt lourd et compact : en période de sécheresse, il devient très dur et se craquelle en surface. A l’inverse après des pluies abondantes, il devient boueux et collant, parsemé de flaques. Un sol sableux lui, sera bien drainé et plus facile à travailler, mais il retient mal les nutriments et est donc globalement plus pauvre.

Dès que votre diagnostic est posé : amusez-vous et expérimentez ! A ce sujet, il est parfois inutile, et surtout moins coûteux, de dévaliser les jardineries. Demandez des boutures à vos proches, recherchez des trocs de plantes près de chez vous ! On en trouve souvent auprès d’associations de jardins partagés. Outre les prix, il faut savoir que les plantes des jardineries, surtout dans les grandes enseignes, grandissent dans des conditions souvent très artificielles, et l’adaptation à la « vraie vie » peut être difficile.

A l’automne 2018, nous avons donc expérimenté : certains choix se sont révélés positifs, mais d’autres ont été plus hasardeux, et après un an d’observation, il est grand temps de procéder à des ajustements. Si certaines plantes ne se sont pas épanouies, demandez-vous si l’ensoleillement à cet emplacement a été suffisant, ou au contraire, trop intense. Autre écueil : nous avons constaté que certaines zones avaient tendance à accumuler de l’humidité, d’où un effet « pied dans l’eau » qui a parfois été fatal.

Cette semaine, c’était donc l’heure des déménagements ! Sont partis vers des parcelles plus ensoleillées : une mauve, un lilas, ou encore un arbre de Judée… De leur côté, un rhododendron et une azalée du Japon ont rejoint les zones de mi-ombre.

Des petits nouveaux nous ont également rejoints : deux noisetiers, l’un poupre, l’autre classique, des boutures d’arbre à papillons (peut devenir envahissant, attention), d’euphorbe, et un nouvel hortensia.

Noisetier, variété « Longue d’Espagne »

Le grand chantier de cet automne était néanmoins l’aménagement de notre terrasse. Nous voulions un parterre en bordure avec une partie de grimpantes et odorantes – glycine, jasmin et chèvrefeuille : une bombe olfactive ! – et une autre de fleurs variées : agapanthes, ainsi que lavande et bruyère, deux mellifères aussi esthétiques que nourrissantes pour les auxiliaires du jardin. L’avant/après parle de lui-même !

Parterre bêché, puis recouvert d’un géotextile, et enfin d’un paillage bois. Plantes: en arrière-plan, jasmin, chèvrefeuille et glycine, et devant bruyère, agapanthe, lavande et buis.

Autre chantier de l’automne : nettoyer et tailler. A regret, nous avons arraché dans le potager les plants de tomates et de poivrons qui devenaient exsangues après une belle production cet été ! Il faut aussi tailler tout le bois mort des massifs de fleurs, nettoyer les feuilles mortes etc.

C’est enfin le moment de tailler vos haies, si ce n’est pas déjà fait – la période de septembre/octobre est idéale – pour qu’elles prennent de l’épaisseur en largeur donc, et pour favoriser leur croissance.  Pour cela, il faut que la base soit plus large que la cime. Un élagage selon la règle suivante : chaque année la haie doit perdre la moitié de sa nouvelle pousse. Pour y arriver, prévoyez deux coupes, l’une à l’automne donc et l’autre au printemps. 

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